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28mars
2019

Véhicules autonomes, une réalité pour demain ?

Véhicules autonomes, une réalité pour demain ?

Les experts prévoient une très forte adoption du véhicule totalement autonome dans les 10 prochaines années, mais d'importants obstacles subsistent entre les voitures sans conducteur et les routes publiques.

La plupart des projections du monde de demain incluaient des autoroutes remplies de véhicules entièrement autonomes conduisant les passagers à vive allure, respectant les règles de la route et communiquant entre elles pour éviter les collisions et réduire ou supprimer les embouteillages.

Nous n'en sommes peut-être pas encore arrivés là, mais grâce aux investissements importants en recherche et développement des constructeurs automobiles et des entreprises de technologie, il existe aujourd’hui des véhicules sans conducteur. En fait, une multitude de nouveaux véhicules proposent d’ores et déjà une forme de contrôle autonome, reposant principalement sur des systèmes conçus pour aider les conducteurs à éviter les collisions

Quels sont les différents niveaux de contrôle ? 

La Society of Automotive Engineers (SAE) a classé l'automatisation des véhicules en six niveaux distincts:

Niveau 0: Pas d'automatisation - Le pilote contrôle tous les aspects du fonctionnement.

Niveau 1: Aide à la conduite - Un ou plusieurs systèmes «semi-autonomes» peuvent être en place pour aider le conducteur, tel que le freinage d'urgence.

Niveau 2: Automatisation partielle - Le conducteur doit être prêt à prendre le commandement à tout moment, mais des systèmes de contrôle de la direction, du freinage et de l’accélération permettent au véhicule de naviguer sur la route.

Niveau 3: Automatisation conditionnelle - Le véhicule est capable de naviguer sur la route et le conducteur n'a qu'à répondre aux demandes d'intervention.

Niveau 4: Automatisation élevée - Le véhicule peut démarrer et terminer un voyage entier sans intervention humaine.

Niveau 5: Automatisation complète - Le véhicule fonctionne uniquement de manière autonome et n'est pas équipé de commandes manuelles.

A ce jour, les véhicules dotés du contrôle de niveau 2 sont commercialisés ; les modèles les plus connus sont peut-être ceux de la marque Tesla équipés du logiciel «Autopilot».  

Les avantages et les préoccupations ?

Un véhicule autonome de niveau 4 ou 5 entièrement fonctionnel devrait être beaucoup plus sûr qu'un véhicule à commande manuelle. Sachant que la grande majorité des collisions peuvent être attribuées à une erreur humaine, l'élimination de ce facteur devrait, en théorie, réduire le taux d’accidentalité.

Les autres avantages sont la réduction des embouteillages, des émissions de CO2 et un accès à la mobilité pour ceux qui ne pourraient pas conduire.

Un autre bénéfice à prendre en compte est celui du temps gagné. Les conducteurs pourront profiter de leurs trajets pour travailler, téléphoner, lire ou se reposer.

Bien sûr, le sujet des véhicules autonomes apportent leur lot de préoccupations qui sont principalement réglementaires.

Ces futures voitures, sont une nouveauté à ajouter dans un système de transport déjà complexe. Dans l'état actuel des choses, il n'existe pas de cadre clair pour réglementer la vente et l'exploitation de véhicules entièrement autonomes. Les questions sur la responsabilité légale, les problèmes de confidentialité et les coûts d'assurance abondent. Un dilemme éthique est également en jeu: un véhicule autonome agira-t-il d'abord pour se protéger, pour protéger ses occupants ou pour protéger les piétons qui se trouvent sur son passage ?

Les analystes du cabinet international de conseil et de recherche Frost & Sullivan pensent que les véhicules sans conducteur deviendront de plus en plus courants dans les années à venir. Ils envisagent  que plus d'un million de véhicules de niveau 4 circuleront sur les routes d'Europe occidentale d'ici 2021 et que ce nombre passera à 8 millions d'ici 2025