Le chiffre du mois : du sens au travail
84%, c’est la part des actifs qui déclarent vouloir un travail en adéquation avec la lutte contre le changement climatique.
Ce chiffre, issu d’une enquête réalisée en avril par le cabinet Elabe pour l’Unédic, interpelle.
En parallèle, les articles de presse se multiplient sur la « grande démission » ou le « quiet quitting ». Les salariés français sont en quête de sens dans leur travail.
Voilà une raison supplémentaire qui doit pousser les entreprises à s’engager. C’est un enjeu vital pour renforcer la marque employeur et ainsi fidéliser ou attirer les talents.
Ce que veulent les collaborateurs
Les prises de conscience personnelles au sujet de l’enjeu climatique et des risques associés se multiplient. La lutte contre le changement climatique arrive désormais en deuxième position(1) parmi les préoccupations des Français, juste derrière le pouvoir d’achat.
Il est donc assez naturel que les collaborateurs aspirent à aligner prise de conscience personnelle et activité professionnelle.
Regardons plus précisément les enseignements de cette enquête très instructive. Elle a été réalisée auprès de 2000 actifs représentatifs.
- Engagement : Les Français souhaitent que leur entreprise contribue positivement à la protection de l’environnement (38%) ou a minima qu’elle n’ait pas d’impact négatif (46%)
- Mobilité : 68% des actifs pensent que la transition écologique va avoir un impact sur leurs pratiques en matière de déplacement domicile-travail
- Résultat : un quart des actifs envisagent de changer d’entreprise ou de secteur d’activité pour aligner conscience personnelle et activité professionnelle
- Espoir : 72% des actifs pensent que leur secteur d’activité peut s’adapter pour intégrer les enjeux environnementaux
Ce mouvement de fond ne se limite pas aux jeunes actifs, ni aux cadres. Il traverse largement la société et concerne de nombreux collaborateurs.
Pour transformer ce risque en opportunité, l’entreprise peut agir de façon volontariste et ainsi prouver à ses collaborateurs ou à ses futures recrues qu’elle contribue positivement à la lutte contre le changement climatique.
Ce que peuvent faire les entreprises
Les déplacements représentent 30% des émissions nationales. Dans certains secteurs d’activité, les déplacements (trajets domicile-travail, déplacement professionnels…) sont le premier poste d’émissions.
La mobilité un enjeu incontournable des stratégies de décarbonation des entreprises.
Mettre en place des dispositifs accélérant la transition vers les mobilités douces et bas carbone est un gage de sérieux en matière de lutte contre le changement climatique. Ces mesures sont d’autant plus pertinentes qu’elles s’adressent directement aux collaborateurs.
Rapide panorama des options à la disposition de l’entreprise pour agir concrètement :
Re-questionner l’utilité des déplacements
Ce séminaire de 4 jours à Marrakech est-il vraiment indispensable ? Ne pourrait-il pas être tout aussi efficace s’il était organisé à Bordeaux ? Une réunion en visio ne peut-elle pas remplacer cet atelier de travail prévu à Nice ?
Avant d’œuvrer au « verdissement » des déplacements, l’entreprise peut les questionner dans une approche de sobriété.
Electrifier la flotte automobile
Une étape quasi indispensable pour réduire significativement ses émissions de gaz à effet de serre. C’est d’autant plus vrai dans un pays comme la France qui bénéficie d’une électricité largement décarbonée.
L’électrification a le mérite de concilier économie et écologie avec un TCO très compétitif.
Déployer des vélos de fonction
L’entreprise octroie un vélo de fonction à un collaborateur. Dans ce cas, elle peut louer le vélo en location longue durée et le confier au salarié. Ce type de dispositif prévoit un package complet comprenant le vélo, l’assurance, l’entretien, et les équipements.
Instaurer des solutions de mobilité partagée
L’entreprise met à disposition des vélos partagés ou des véhicules partagés utilisables par tous les collaborateurs selon des règles définies. Cette solution innovante permet de changer d’ère en passant d’une logique de possession à une logique d’usage.
Mettre en place le Forfait Mobilités Durables
Ce dispositif a été créé pour révolutionner le trajet domicile-travail. Il a pour ambition de favoriser les modes de déplacement les plus vertueux sur le plan environnemental et s’adresse à tous les collaborateurs de l’entreprise.
Concrètement : l’entreprise peut verser jusqu’à 700 euros par an et par salarié. Ce montant est destiné à accompagner l’usage des mobilités douces pour les déplacements entre le domicile et le lieu de travail.
Instaurer le Crédit Mobilité
Avec ce dispositif, le salarié renonce à son véhicule de fonction et bénéficie « en échange » d’une compensation financière sous forme de « cagnotte mobilités ». Cette cagnotte est ensuite utilisable pour financer ses déplacements professionnels ou privés.
Le Crédit Mobilité peut être partiel : le salarié remplace son véhicule actuel par un modèle de catégorie inférieure ou par un vélo de fonction assorti d’une cagnotte mobilités complémentaire.
Le Crédit Mobilité peut être total : le salarié renonce complètement à un moyen de déplacement de fonction et reçoit la totalité du montant dans sa cagnotte mobilités.
La Mobility Policy au service de la marque employeur
En instaurant une Mobility Policy ambitieuse, l’entreprise se dote d’un avantage compétitif majeur.
Elle renforce sa marque employeur en matérialisant concrètement auprès de ses collaborateurs son engagement pour le climat. Cet avantage compétitif est vital dans un marché de l’emploi tendu qui positionne le collaborateur en situation de choix.
Si la Mobility Policy était encore un « must have » il y a quelques années, elle devient désormais un incontournable pour attirer et fidéliser des talents en quête de sens.
On en parle ensemble ? Pour se faire accompagner dans cette réflexion stratégique par les experts d’ALD, c’est ici : ALD Automotive France | ALD Move
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