Mobility Blog

Quel avenir pour le véhicule de fonction ?

Alors que les entreprises se retrouvent davantage contraintes à adopter des mesures en faveur de la préservation environnementale, la place des véhicules statutaires semble remise en cause. Une aubaine pour certaines alternatives innovantes qui se présentent comme des leviers compatibles avec les enjeux d’avenir.

La voiture de fonction doit-elle faire face à de nouvelles attentes ? Selon une note du cabinet de conseil PwC sur la transformation de la mobilité, 51 % des moins de 30 ans imaginent facilement avoir recours à l’autopartage ou à des services similaires plutôt que de disposer de leur propre véhicule (*). Les nouvelles générations de travailleurs, souvent décrites comme plus sensibles aux pratiques collaboratives et aux préoccupations écologiques, pourraient bien accélérer cette évolution. Si ce privilège a toujours la cote auprès de certaines catégories de salariés, les jeunes diplômés y accordent apparemment moins d’importance : une étude du cabinet de conseil PwC souligne que seulement 4 % d’entre eux le considèrent comme un avantage (**).

La voiture de fonction thermique souffre d’une mauvaise réputation écologique. Par ailleurs il s’agirait d’un outil de fidélisation de moins en moins convainquant pour les décideurs. Des points négatifs auxquels s’ajoute l’argument économique : ces véhicules resteraient immobilisés dans un parking 90 à 95 % du temps (**).

 

DES SOLUTIONS DE DÉPLACEMENTS PERSONNALISABLES

Le crédit mobilité constitue une autre alternative intéressante pour tenir compte à la fois des enjeux de mobilité durable, des impératifs économiques, et de l’évolution des souhaits des collaborateurs en entreprise. En lieu et place d’une voiture de fonction classique, on confie alors à l’employé soit une solution d’autopartage, soit un véhicule statutaire de moindre gamme. Dans les deux cas, on associe à ce choix un crédit utilisable en toute liberté pour d’autres moyens de transport. Mais comment élaborer avec pertinence une stratégie de ce type ? Le point essentiel est de prendre en compte le TCO (Total cost of ownership) du véhicule de fonction, afin de connaître précisément quel montant en euros il est envisageable d’attribuer au collaborateur. Celui-ci peut dans un deuxième temps consommer à sa guise le crédit mobilité alloué, pour tous les déplacements pour lesquels une voiture de fonction aurait été utilisée par ailleurs. L’achat de billets de train ou d’avion fait partie des options possibles avec ce budget à disposition.

Le crédit mobilité reste encore naissant. Mais alors que les entreprises sont toujours plus incitées à intégrer des développements RSE à leur gestion de parc, bon nombre d’observateurs du secteur lui promettent un bel avenir. A l’occasion de l’événement professionnel NextMobility, en juin 2019, la société Ubeeqo, spécialisée dans les services d’autopartage, assurait que 40 % des entreprises françaises songeaient à entamer des discussions en vue de l’adoption de cette solution innovante. Parmi les acteurs de renom, le groupe Danone a instauré ce système depuis quelques années déjà.

 

(*) https://www.pwc.fr/fr/industries/automobile/enjeux.html
(**) https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/quand-l-autopartage-debarque-dans-les-flottes-d-entreprise-624097.html

 

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