Le plein électrique en toute situation
Intégrer des modèles électriques à sa flotte, c’est devenir un bon élève sur un plan écologique.
Mais au-delà des bonnes pratiques environnementales, ces véhicules innovants présentent des singularités souvent méconnues. L’absence de vibration, de nuisance sonore apporte un confort qui reste impossible avec les motorisations thermiques. Les boîtes de vitesse (assimilables à des boites automatiques), les capacités d’accélération et de reprise sans secousse plaident également en leur faveur, en particulier lorsque le nombre d’heures hebdomadaires passé sur les routes est élevé. « Si le côté zéro émission de CO2, de NOx est le premier atout majeur, le confort au volant forme un argument supplémentaire fort. De plus en plus, les pédales intelligentes améliorent encore cet aspect avec une utilisation optimisée du frein moteur qui fait que l’essentiel de la conduite se fait à l’aide d’une seule pédale », décrit Didier Blocus, Responsable Nouvelles Mobilités chez ALD Automotive.
Synonymes de gain d’attractivité pour les entreprises mais aussi pour les salariés utilisateurs, ils se démocratisent peu à peu, notamment grâce à de nombreuses actions destinées à faciliter la recharge, principale pierre d’achoppement à l’heure actuelle : 52 % des français confient que le principal frein au passage à l’électrique réside dans l’incertitude de ne pas pouvoir recharger lorsque nécessaire(1). Ils sont également 40 % à se déclarer prêts à rouler avec un modèle électrique si les points de recharge ultra-rapides se développent.
Des politiques favorables
Si le gouvernement affiche une volonté d’engagement avec 100 000 points de recharge publics qui doivent être disponibles d’ici la fin 2021, le premier bilan reste mitigé. Après une analyse portant sur 22 700 points de recharge déjà ouverts, il s’avère que la résolution des pannes des infrastructures reste un problème majeur, tout comme le nombre de bornes permettant une recharge rapide jugé trop faible par les experts(2). Mais la possibilité de recharger à domicile ou en entreprise est une autre piste importante à envisager. Chez les conducteurs de véhicule électrique, la résidence personnelle, en immeuble ou en maison individuelle, reste largement le lieu favori pour la recharge, puisque 88 % d’entre eux n’utilisent jamais les bornes publiques(3). L’une des possibilités – la plus courante – est la recharge sur prise classique. Mais il est également possible de recourir à une prise renforcée pour une efficacité plus grande, ou de faire installer une borne dite « wallbox », permettant les recharges les plus rapides. Dans ce dernier cas, des travaux sont nécessaires. A l’heure actuelle, seulement 19 % des recharges à domicile au sein des maisons individuelles se font par ce biais.
Grâce aux aides existantes, les dépenses en la matière deviennent un investissement très rentable. Pour les travaux effectués depuis le 1er janvier 2021 et jusqu’au 31 décembre 2023, un particulier bénéficie d’un crédit d’impôt à la hauteur de 75 % du prix de l’équipement, dans la limite de 300 euros (frais de pose inclus) par système de charge. Dans le cas des entreprises ayant un parking pour leurs véhicules, le coup de pouce représente 30 % de l’investissement, dans la limite de 960 euros HT par point de recharge.
(1) Baromètre de la mobilité EVbox, 2021.
(2) Bilan de l’observatoire de l’AFIREV (Association française pour l’itinérance de la recharge électrique des véhicules), 2021.
(3) Etude BVA pour Enedis, 2020.
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