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Véhicule électrique : retour vers le futur !

 

Borne, recharge, autonomie, batteries : en quelques années seulement, le champ lexical du véhicule électrique est entré dans le vocabulaire courant de la mobilité.

Rendons-nous compte, en 2018, il y a seulement 5 ans, les véhicules électriques ne représentaient que 1%1 des ventes de véhicules neufs en Europe. Aujourd’hui, seulement 5 ans plus tard, nous sommes à plus de 20% !

Ce jeudi marque le point de départ de notre série d’articles sur les « véhicules électriques » !

C’est parti pour le premier épisode qui revient sur l’histoire fascinante (mais peu connue) de cette motorisation révolutionnaire.
 

Une invention pas si récente

Le saviez-vous ? Le véhicule électrique ne date pas du XXème siècle ! Il n’est pas non plus le fruit de notre prise de conscience écologique et de notre volonté collective de décarboner la mobilité.

Il faut remonter bien plus loin pour trouver trace dans l’histoire d’une première voiture fonctionnant grâce à un moteur électrique.

Le tout premier véhicule électrique remonterait à 1830, et serait l’invention de Robert Anderson. N’imaginez pas une image de Tesla modèle Y en noir et blanc. Ce véhicule pionnier était en réalité une calèche à propulsion électrique avec des électroaimants alimentés par une batterie de pile.  

 

Une innovation de rupture

Si la grande aventure de l’automobile électrique était bel et bien lancée, son déploiement à large échelle était bloqué par un problème majeur : l’impossibilité de recharger les batteries.

Une innovation de rupture va tout changer.

On la doit à un Français dénommé Gaston Planté. En 1859, il invente une batterie rechargeable à plomb acide. Le principal frein est désormais levé !

En 1881, lors l’Exposition Internationale d’Electricité de Paris, la voiture électrique présentée est un véhicule mâture et utilisable au quotidien par des particuliers.
 

Un record de vitesse

La première automobile à avoir dépassé les 100 km/h est une voiture électrique ! Cette performance fut réalisée en 1899 avec une voiture dénommée la « Jamais-Contente » et inventée par le Belge Camille Jenatzy.

Le secret de cette rapidité ? Deux moteurs électriques situés à l’arrière et alimentés par de lourdes batteries. Ces dernières pesaient en effet la moitié du poids du véhicule (1450 Kg au total).

Aucun véhicule, même thermique, n’avait jamais dépassé ce seuil des 100 km/h.

Un record de vitesse qui symbolise l’excellence de ce type de propulsion dès la fin du XIXème siècle.
 

Un âge d’or de quelques années

Difficile à croire mais la voiture électrique a connu un réel succès commercial au début du XXème siècle. Un essor particulièrement fulgurant aux Etats-Unis.

Ce type de véhicules représentait plus d’un tiers du marché automobile aux Etats-Unis entre 1900 et 1910.

A cette époque New-York compte même des taxis électriques qui se rechargent sur un réseau de bornes publiques. Retour vers le futur !

Une histoire incroyable lorsqu’on la remet en perspective avec nos enjeux actuels.
 

Un sérieux coup de frein

La suite de l’histoire, nous la connaissons. Elle est marquée par la révolution Ford qui apporte, dès 1908, des innovations considérables au véhicule thermique avec sa Ford T. Une voiture efficace, bon marché et fiable qui rebat les cartes sur le marché.

En parallèle, le pétrole connaît un essor considérable et permet d’alimenter ces véhicules thermiques avec un carburant peu cher.

Avec la Ford T, l’automobile n’est plus un moyen de transport élitiste réservé à quelques-uns. Il devient populaire et relativement accessible.
 

Un retour en grâce

Difficile de parler de « retour » tant les véhicules électriques d’aujourd’hui diffèrent de leurs prédécesseurs du XIXème siècle.

Les véhicules électriques d’aujourd’hui sont puissants, fiables et avec une très grande autonomie. Un record vient même d’être battu en Allemagne en septembre 2023. Un véhicule électrique spécialement conçu et optimisé pour l’occasion a réussi à parcourir 2 573,79 kilomètres avec une seule recharge !

Le « retour » du véhicule électrique coïncide une prise de conscience du risque climatique.

Les scientifiques sont clairs : nous devons réduire drastiquement et urgemment notre consommation d’énergies fossiles (et donc de pétrole) pour limiter le dérèglement climatique. L’électrification de la mobilité devient une solution incontournable pour allier liberté de se déplacer et baisse des émissions de gaz à effet de serre.
 

Un avenir radieux

La révolution électrique en cours. Elle ne s’arrêtera pas.

L’Europe investit massivement dans les infrastructures. Chaque semaine, ce sont plus de 2 000 nouvelles bornes de recharge qui sont installées sur le continent.

Par ailleurs, l’ensemble du secteur a les yeux rivés sur l’année 2035. Rappelons-le, dans 12 petites années, plus aucun véhicule thermique neuf ne pourra être vendu en Europe. Une mesure puissante qui donne de la visibilité au secteur. Les constructeurs investissement donc massivement dans l’électrique pour rester dans la course.

Avec le plan européen de décarbonation « Fit For 55 », tout l’écosystème automobile prend conscience que la bascule est en train de s’opérer.

Il n’y aura pas de retour en arrière.


L'équipe Business Intelligence Consulting